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 analogues nucléosidiques et diabète : lien?

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maya

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MessageSujet: analogues nucléosidiques et diabète : lien?   analogues nucléosidiques et  diabète : lien? EmptyJeu 17 Juil - 14:28

Les analogues nucléosidiques et le diabète : y a-t-il un lien?

Au Canada et dans les autres pays riches, la grande accessibilité de la multithérapie antirétrovirale a donné lieu à un déclin spectaculaire de la mortalité liée au sida.. Toutefois, les traitements anti-VIH sont associés à de nombreux effets secondaires, dont plusieurs n'étaient pas prévisibles au moment où les premiers antirétroviraux ont vu le jour.

À titre d'exemple, rappelons que les analogues de la thymidine, tels que le d4T (Zerit, stavudine) et l'AZT (Retrovir, zidovudine), sont soupçonnés de contribuer à la disparition de la couche graisseuse située sous la surface de la peau (graisse sous-cutanée).

Une autre famille de médicaments, soit les inhibiteurs de la protéase, sont généralement associés à l'augmentation des taux de lipides (graisses) dans le sang, spécifiquement le cholestérol et les triglycérides. Faute de traitement, cette hausse des taux de lipides fait augmenter les risques cardiovasculaires pour les patients concernés.

De plus, selon des chercheurs qui contribuent à une énorme base de données appelée DAD, le d4T et l'AZT pourraient augmenter le risque de diabète. Cependant, l'étude DAD soulève quelques questions qui nous empêchent d'en tirer des conclusions solides. Nous abordons ces questions plus tard dans cet article
.

Détails de l'étude
L'équipe de recherche a analysé des données recueillies principalement dans des cliniques européennes, mais aussi aux États-Unis, en Australie et en Argentine. Au moment de leur admission à l'étude, les participants avaient le profil moyen suivant :

* 26 % de femmes, 74 % d'hommes;
* âge – 38 ans;
* 34 % fumaient du tabac;
* compte des CD4+ – 410 cellules;
* 24 % avaient déjà eu une infection potentiellement mortelle.

Les chercheurs se sont concentrés sur la période entre avril 2001 et janvier 2005.

Résultats—les lipides
Au début de l'étude, 952 participants sur un total de 32 437 avaient le diabète. Au cours de l'étude, cette maladie s'est déclarée chez 742 autres participants (3 %).

Tenant compte de plusieurs facteurs possibles, l'équipe a déterminé que les facteurs suivants avaient un impact sur l'apparition du diabète :

* cholestérol total : une hausse de 1 mmol/L augmentait le risque de diabète de 9 %;
* triglycérides : lorsque le taux de triglycérides doublait, le risque de diabète augmentait de 81 %;
* une augmentation de la graisse corporelle était associée à une augmentation de 57 % du risque de diabète;
* une réduction de la graisse corporelle était associée à une augmentation de 28 % du risque de diabète de 28 %.

Il est probable que ces changements dans la graisse corporelle sont attribuables au syndrome de lipodystrophie du VIH. Chez les personnes atteintes de lipodystrophie, certaines parties du corps, telles que le ventre et les seins (chez les femmes), accumulent de la graisse alors que d'autres parties, tels les membres et le visage, perdent de la graisse. Les changements dans la graisse corporelle peuvent augmenter le risque de diabète chez les personnes séronégatives, donc il n'est pas surprenant qu'un lien entre la graisse corporelle et un risque accru de diabète ait été relevé dans l'étude DAD également.

Résultats—traitement
Durant chaque année d'utilisation du d4T, le risque de diabète augmentait de 20 %. Les médicaments AZT et ddI (Videx EC, didanosine) augmentaient le risque de diabète aussi, mais dans une moindre mesure que le d4T.

Résultats—autres facteurs
Outre les facteurs mentionnés ci-dessus, les chercheurs ont découvert plusieurs autres facteurs de risque associés à l'apparition du diabète au cours de l'étude DAD, à savoir :

* âge avancé;
* sexe masculin;
* embonpoint ou obésité;
* hétérosexualité;
* le fait d'être une personne de couleur.

Les analogues nucléosidiques et le diabète
L'insuline est une hormone produite par le pancréas. L'insuline aide les cellules à absorber le sucre (glucose) présent dans le sang afin qu'il soit brûlé comme source d'énergie. Il est possible que le d4T et les autres analogues nucléosidiques déclenchent l'insulinorésistance, un problème caractérisé par l'insensibilité croissante des cellules aux effets de l'insuline. Le corps tente de compenser en produisant de plus en plus d'insuline, mais le pancréas finit par s'épuiser, et le diabète s'ensuit. Les chercheurs ignorent quel mécanisme précis permettrait au d4T de causer l'insulinorésistance, mais ils soupçonnent ce médicament d'endommager les parties des cellules responsables de la production d'énergie (mitochondries) et d'en entraver ainsi le bon fonctionnement.

Une grande étude randomisée a permis de confirmer que le d4T et le ddI étaient associés à l'apparition de l'insulinorésistance chez des personnes vivant avec le VIH. Les résultats d'une petite étude laissent croire que l'AZT pourrait également causer des problèmes semblables. La bonne nouvelle, c'est que deux autres analogues nucléosidiques couramment utilisés—soit l'abacavir (Ziagen et dans Kivexa et Trizivir) et le ténofovir (Viread et dans Truvada et Atripla)—ne sont pas soupçonnés de causer l'insulinorésistance.

Inhibiteurs de la protéase et diabète
Les résultats d'expériences menées sur des cellules, des animaux et des humains laissent penser que l'exposition à l'inhibiteur de la protéase ritonavir (Norvir et dans Kaletra) augmente le risque d'insulinorésistance. Les chercheurs responsables de l'étude DAD ont cependant observé que l'exposition au ritonavir était liée à une réduction du risque de diabète. La démarche suivie pour découvrir ce lien nous laisse perplexe. De fait, préoccupée par ce résultat, l'équipe DAD a elle-même fait valoir que ce résultat au sujet du ritonavir devrait « être considérée avec prudence ».

Analogues non nucléosidiques et diabète
L'analyse effectuée par les chercheurs porte à croire que l'usage de l'analogue non nucléosidique névirapine (Viramune) est associé à un risque réduit de diabète.

Points à prendre en considération
En plus des résultats déjà décrits, la démarche suivie par les chercheurs pour recueillir et analyser les données de la DAD soulève quelques questions importantes, que voici :

Défaut de conception
La DAD est une étude d'observation. Les études de ce genre permettent de relever des associations mais, faute de randomisation, il est impossible d'écarter la possibilité d'une interprétation biaisée des résultats. Ainsi, les responsables de l'étude DAD ne peuvent confirmer avec certitude la fiabilité de leurs résultats.

Porté disparu
Même si les chercheurs ont essayé de recueillir autant de données que possibles, on pourrait dire que leur analyse souffre d'un manque d'informations importantes. Par exemple, l'étude publiée fait à peine mention des antécédents familiaux de diabète des participants. Or, selon au moins une autre étude menée chez des PVVIH, le risque de diabète serait élevé chez les patients ayant des antécédents familiaux de cette maladie.

Utile quand même
La bonne nouvelle, c'est que la proportion de participants à l'étude DAD chez qui un diabète s'est déclaré après le début du traitement a été faible, soit seulement 2 %. Cette étude a aussi ceci d'utile qu'elle rappelle aux médecins et aux PVVIH que le diabète est une complication potentielle du traitement. Un suivi régulier de la glycémie à jeun est donc important.

De bonnes habitudes alimentaires sont également importantes pour prévenir le diabète (davantage de fibres alimentaires, de grains entiers et de fruits et légumes colorés, ainsi que beaucoup moins d'aliments riches en farine raffinée et en sucre). Les conseils d'une nutritionniste ou d'une diététiste peuvent être utiles à cet égard. L'activité physique régulière contribue également à la perte de poids et au maintien d'un bon état de santé.

Pour obtenir des conseils pour manger sainement, consultez le numéro du printemps 2008 de Vision positive au :
http://www.positiveside.ca/f/V10I1/Conquetedelacuisine_f.htm ]

Tout sur le diabète
Pour en savoir plus sur le diabète, visitez les liens suivants :
http://www.diabetes.ca/section_about/index.asp
http://www.diabete.qc.ca/

—Sean R. Hosein

RÉFÉRENCES :
1. Fleischman A, Johnsen S, Systrom DM, et al. Effects of a nucleoside reverse transcriptase inhibitor, stavudine, on glucose disposal and mitochondrial function in muscle of healthy adults. American Journal of Physiology. Endocrinology and Metabolism. 2007 Jun;292(6):E1666-73
2. Blümer RM, van Vonderen MG, Sutinen J, et al. Zidovudine/lamivudine contributes to insulin resistance within 3 months of starting combination antiretroviral therapy. AIDS. 2008 Jan 11;22(2):227-36.
3. Carper MJ, Cade WT, Cam M, et al. HIV-protease inhibitors induce expression of suppressor of cytokine signaling-1 in insulin-sensitive tissues and promote insulin resistance and type 2 diabetes mellitus. American journal of physiology. Endocrinology and metabolism. 2008 Mar;294(3):E558-67.
4. Hruz PW, Yan Q, Struthers H, et al. HIV protease inhibitors that block GLUT4 precipitate acute, decompensated heart failure in a mouse model of dilated cardiomyopathy. FASEB J. 2008; in press.
5. Caumo A, Guffanti M, Perseghin G, et al. Effects of atazanavir/ritonavir and lopinavir/ritonavir on glucose uptake and insulin sensitivity. AIDS. 2007 Nov 12;21(17):2366-7.
6. Blass SC, Ellinger S, Vogel M, et al. Overweight HIV Patients with Abdominal Fat Distribution Treated with Protease Inhibitors are at High Risk for Abnormalities in Glucose Metabolism - A Reason for Glycemic Control. European Journal of Medical Research. 2008 May 26;13(5):209-14.
7. De Wit S, Sabin CA, Weber R, et al. Incidence and risk factors for new-onset diabetes in HIV-infected patients: the Data Collection on Adverse Events of Anti-HV Drugs (D:A:D) study. Diabetes Care. 2008 Jun;31(6):1224-9.
8. Dagogo-Jack S. HIV therapy and diabetes risk. Diabetes Care. 2008 Jun;31(6):1267-8.

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