enquête sur douze ans : le VIH majore le risque fracturaire

Une enquête sur douze ans : le VIH majore le risque fracturaire
http://www.quotimed.com
IL NE S'AGIT pour l'instant que d'un constat épidémiologique. En comparant des sujets infectés par le VIH à des témoins, l'équipe de Steven Grinspoon (Boston, États-Unis) a relevé une plus forte prévalence de fractures chez les patients porteurs du virus. Entre 1996 et 2008, l'équipe a répertorié les fractures traitées dans deux hôpitaux de son secteur. Étaient concernés 8 525 séropositifs et plus de 2 millions de patients tout venant. L'analyse montre que l'infection par le VIH majore le risque fracturaire de 60 %. Les sites préférentiels des lésions sont les vertèbres, les hanches, les poignets ou des associations. Les patients des deux sexes sont concernés de façon identique. Les auteurs relèvent en outre une élévation de la prévalence avec l'âge. Conscients du vieillissement de la population infectée, ce dernier point les inquiète face à l'ampleur prévisible de cette pathologie. Si la diminution de la densité minérale osseuse était connue, aucune information n'avait été publiée jusqu'à présent à propos de la prévalence des fractures, indiquent les auteurs. Ils ajoutent que des études seront nécessaires pour découvrir les causes de la perte osseuse chez ces patients. Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, 29 août 2008.