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 sida et depression

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Pinky-Ja
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MessageSujet: sida et depression   sida et depression EmptyDim 9 Oct - 11:13

j'ai trouver un article sur le sida et la depression comme tout article ya a prendre et a laisser.....mais je le trouve interessant....(sans oublier ke la depression ne touche pas ke les seropos)

"L’ANXIÉTÉ, LA DÉPRESSION ET LE VIH
Lynda J. Phillips, Ph. D., C. Psych.
Division of Clinical Psychology, Department of Psychiatry
University of Alberta Hospital, Edmonton (Alberta)
Résumé
Les personnes qui vivent avec le VIH sont souvent confrontées aux symptômes de la dépression qui
peuvent être associés à de l’anxiété. La gravité de ces états émotionnels peut varier au fil des jours.
Il n’est pas toujours facile de distinguer les sentiments naturels et appropriés, qui peuvent être liés
au diagnostic du VIH, comme la tristesse, la peine, la colère ou l’inquiétude des troubles dépressifs
et anxieux incapacitants. Il importe d’évaluer le risque suicidaire chez toute personne souffrant de
dépression. Ces symptômes peuvent résulter de l’infection par le VIH, de la dépression et de
l’anxiété, ou des deux. L’intervention psychologique permet à cet effet de gérer et de soulager les
cas de dépression et d’anxiété allant de légers à graves. Au nombre des traitements reconnus de
l’anxiété et de la dépression, on compte : la thérapie cognitive-comportementale, les techniques de
relaxation et de réduction du stress, les thérapies psychodynamique/interpersonnelle et la thérapie
de soutien. On a parfois recours à un traitement médicamenteux à base d’antidépresseurs et
d’anxiolytiques. Les thérapies complémentaires telles que le massage et l’acupuncture peuvent aussi
procurer un certain soulagement et briser l’isolement qui accompagne souvent la dépression, en
renforçant le réseau social et de soutien des personnes séropositives.
Principe directeur
Le diagnostic des états de dépression et d’anxiété et leur traitement constituent deux aspects
importants qui permettent de promouvoir et d’améliorer la qualité de vie des personnes qui vivent
avec le VIH.
Objectifs d’apprentissage
Voici ce que les participants retireront de l’atelier :
1. Comprendre comment la dépression et l’anxiété interviennent dans l’évolution de la maladie
et son traitement.
2. Apprendre à déceler les signes et les symptômes de la dépression et de l’anxiété.
3. Apprendre à distinguer les sentiments propres à la maladie par opposition aux symptômes
de la dépression et l’anxiété incapacitantes.
4. Apprendre à faire la différence entre les états induits par le VIH d’une part et, d’autre part,
ceux associés à la dépression et à l’anxiété (ou les deux).
5. Apprendre à gérer les cas de dépression et d’anxiété et à intervenir efficacement.
6. Savoir évaluer les risques de suicide et intervenir auprès des clients suicidaires.
[Anxiété et dépression]
[Aspects psychologiques du VIH/sida]
L’anxiété, la dépression et le VIH
Introduction
La plupart des personnes qui vivent avec le VIH connaissent des moments d’anxiété ou des périodes
de dépression, ou les deux, au cours de leur maladie. Tous les intervenants en santé mentale voient
des clients présentant des symptômes divers, qui vont de sentiments légers et appropriés à des
troubles graves et incapacitants. Les études cliniques portant sur les troubles anxieux et dépressifs
révèlent chez cette clientèle une prévalence de 2 à 21 p. 100 plus élevée de ces
symtômes/syndromes que dans l’ensemble de la population (p. ex. Leserman, Petitto, Perkins et
Folds, 1997; Lyketsos, Hoover, Guiccione et Dew, 1996). L’étude de Dew et coll. (1997) laisse à
penser que les personnes qui ont déjà vécu un épisode dépressif majeur (EDM) avant d’être
diagnostiquées séropositives sont plus susceptibles d’être de nouveau atteintes que ne le sont les
personnes séronégatives; chez les hommes homosexuels, on note cependant une prévalence
semblable des troubles de l’humeur, peu importe l’état sérologique. De nombreuses personnes
séropositives vivent toutefois des états dépressifs et de l’anxiété liés à leurs difficultés face à leur
identité sexuelle, à l’abus de substances psychoactives, à l’itinérance, aux blessures de l’enfance et
à d’autres situations difficiles, en plus de leur état séropositif. Dans l’ensemble, les personnes
séropositives ne sont pas plus à risque de souffrir des troubles de l’Axe I comme la dépression
clinique ou des troubles de l’anxiété. Par ailleurs, on observe très fréquemment des émotions souscliniques,
telles que la tristesse, le désespoir, l’inquiétude, l’isolement et l’incertitude. Une évaluation
approfondie des sentiments douloureux, des symptômes de dépression et d’anxiété et de leurs causes
s’impose pour être en mesure d’intervenir efficacement, de référer adéquatement et d’offrir un
soutien.
Dépression
Il n’est pas toujours facile de distinguer entre les troubles de dépression majeure, les états de vagues
à l’âme, les sentiments subjectifs et non cliniques de dépression, les symptômes liés à la séropositivité
ou les effets secondaires et interactions liés à la prise de médicaments. Voici les critères
diagnostiques (DSM IV) utilisés pour déterminer la présence d’un épisode dépressif majeur (c.-à-d.
qui entraîne un état de détresse ou une altération significative du fonctionnement social, professionnel
et psychologique) :
Critères d’un épisode dépressif majeur (tirés du DSM-IV)
A. Au moins cinq des symptômes suivants doivent avoir été présents pendant une même
période d’une durée de deux semaines et avoir représenté un changement par rapport au
fonctionnement antérieur; au moins un des symptômes est soit (1) une humeur dépressive,
soit (2) une perte d’intérêt ou de plaisir.
[Anxiété et dépression]
[3]
NB : Ne pas inclure des symptômes qui sont manifestement imputables à une affection
médicale générale, à des idées délirantes ou à des hallucinations non congruentes à l’humeur.
1. Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, presque tous les jours, signalée
par le sujet (p. ex. se sent triste ou vide) ou observée par les autres (p. ex. pleure).
2. Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités,
pratiquement toute la journée, presque tous les jours (signalée par le sujet ou observée par
les autres).
3. Perte ou gain de poids significatif en l’absence de régime (p. ex. modification du poids
corporel excédant 5 p. 100 en un mois), ou diminution ou augmentation de l’appétit presque
tous les jours.
4. Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours.
5. Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours (constaté par les autres, non
limité à un sentiment subjectif de fébrilité ou de ralentissement intérieur).
6. Fatigue ou perte d’énergie presque tous les jours.
7. Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peut être
délirante) presque tous les jours (pas seulement se faire grief ou se sentir coupable d’être
malade).
8. Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision presque tous les jours
(signalée par le sujet ou observée par les autres).
9. Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires
récurrentes avec plan précis ou tentative de suicide ou plan précis pour se suicider.
B. Les symptômes ne répondent pas aux critères d’épisode de dépression mixte.
C. Les symptômes induisent une souffrance cliniquement significative ou une altération du
fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
D. Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques directs d’une substance
(p. ex. une substance qui donne lieu à un abus, un médicament) ou d’une affection médicale
générale.
E. Les symptômes ne sont pas mieux expliqués par un deuil, c.-à-d. après la mort d’un être
cher, les symptômes persistent pendant plus de deux mois ou s’accompagnent d’une
altération marquée du fonctionnement, de préoccupations morbides de dévalorisation, d’idées
suicidaires, de symptômes psychotiques ou d’un ralentissement psychomoteur.
De nombreux facteurs peuvent venir compliquer le diagnostic de dépression. Par exemple, certains
des symptômes somatiques et biologiques qui sont liés aux effets de l’infection par le VIH, son
traitement et l’apparition d’infections opportunistes secondaires (p. ex. perte d’appétit et de poids,
diminution de l’énergie, libido amoindrie, fatigue chronique, troubles du sommeil) coïncident avec les
symptômes végétatifs de la dépression. En outre, les symptômes de certaines neuropathies comme
la démence, l’encéphalopathie, la toxoplasmose, la leucoencéphalopathie multifocale progressive, la
méningite et le lymphome cérébral peuvent ressembler aux caractéristiques végétatives, motrices
ou comportementales de la dépression. Le tableau se complique davantage lorsque des troubles liés
aux substances psychotropes, les intoxications médicamenteuses, les problèmes métaboliques et les
[Anxiété et dépression]
[Aspects psychologiques du VIH/sida]
endocrinopathies produisent également des symptômes apparentés à ceux de la dépression. Relier
les symptômes aux causes n’est pas une mince affaire.
La plupart des conseillers qui œuvrent auprès des personnes séropositives (p. ex. Kalichman, 1996;
O’Connor, 1997; Winiarski, 1997) estiment généralement que les aspects émotionnels ou affectifs,
et cognitifs (p. ex. tristesse, crise de larmes, absence de plaisir ou manque d’intérêt, idées négatives,
idées ou plans suicidaires) sont les plus importants aspects dont il faut tenir compte dans l’évaluation
de la dépression chez les personnes séropositives. Il faut évaluer attentivement les caractéristiques
fondamentales de la dépression (c.-à-d. tristesse, rumination, culpabilité, idée suicidaire et anhédonie)
qui sont liées aux troubles neuromédicaux. De nombreux symptômes neurovégétatifs (p. ex.
insomnie, perte de poids, diminution de l’appétit, de l’énergie et de la libido) peuvent être liés tantôt
à la dépression, tantôt à la séropositivité.
Il importe que les intervenants en santé mentale consultent les médecins (de préférence au sein
d’une équipe multidisciplinaire), afin de comprendre les composantes biologiques de la dépression
et d’assurer que le patient reçoive le traitement approprié. À titre de psychologues, notre premier
rôle consiste à collaborer avec le client, à alimenter ses forces, à réduire ses difficultés d’ordre
psychosocial et les facteurs de stress qui provoquent ou exacerbent les changements d’humeur.
La réussite du traitement s’appuie sur la création d’une relation thérapeutique fondée sur la
confiance, l’acceptation et la tolérance. Il faut offrir à tous les clients, et peut-être encore davantage
aux clients séropositifs, dont certains n’ont jamais connu de relations fondées sur la confiance,
l’empathie, le souci de l’autre et la loyauté, ainsi qu’un environnement sécuritaire, accueillant et
soutenant. En devenant l’allié de son patient, le clinicien dispose de plusieurs avenues pour intervenir
sur le plan psychologique.
La thérapie cognitive a fait ses preuves comme mode d’intervention auprès des personnes qui
souffrent de dépression en général (p. ex. Beck, 1995; Sensky et al., 1993) et auprès des personnes
séropositives souffrant de dépression (p. ex. Antoni et al., 1997, 1995; Kelly et Emmott, 1996). La
thérapie cognitive permet aux patients de remplacer leurs pensées et sentiments irrationnels et
dysfonctionnels par d’autres pensées/sentiments plus utiles et plus sains. Plusieurs protocoles de
traitement ont été mis au point (p. ex. Thomason et al., 1996; Burns, 1981; Mulder, 1994; Kelly et
Emmott, 1996, Taylor, 1995). La gestion du stress par des moyens cognitifs et comportementaux (p.
ex. Antoni et al., 1991) et la thérapie de relaxation combinée à la méditation consciente (p. ex. Kelly,
1990) sont également des approches utiles pour soulager la dépression.
Au nombre des autres approches et interventions recommandées pour soulager la dépression
(Lyketsos, 1996), on compte : la thérapie interpersonnelle qui vise à améliorer les rapports et la
communication avec autrui; la thérapie de résolution des problèmes axée sur la recherche de
solutions, une démarche visant à réduire le stress et à renforcer les mécanismes d’adaptation, la
psychothérapie existentielle, la psychothérapie à orientation psychodynamique, le counselling de
soutien, le counseling psychopédagogique et la psychothérapie rationnelle-émotive. Les thérapies
individuelle, de couple ou de groupe peuvent toutes s’avérer utiles selon le cas. Les organisations qui
[Anxiété et dépression]
[5]
œuvrent auprès de personnes vivant avec le sida offrent également des groupes et des services de
soutien à ne pas négliger.
La pharmacothérapie est souvent recommandée en cas de dépression (pour rétablir l’équilibre
chimique du cerveau). Les psychiatres et autres médecins optent habituellement pour un
antidépresseur selon les symptômes observés. Les inhibiteurs spécifiques du recaptage de la
sérotonine (ISRS) sont aujourd’hui préférés aux antidépresseurs tricycliques (voir Ferrando et al.,
1997). Rivas-Vazquez et Blais (1997) ont publié une revue intéressante sur l’utilisation des ISRS à
l’intention des psychologues et des intervenants (autres que les médecins) en santé mentale.
Peu importe la gravité d’un état dépressif, il importe d’effectuer une évaluation approfondie du risque
suicidaire. Vous trouverez un questionnaire susceptible d’être utilisé à cette fin dans le présente
module. Une discussion à propos du suicide pourra s’avérer bénéfique à la plupart des clients
séropositifs en cours de thérapie (O’Dowd et al., 1993); cependant, une intervention ou la signature
d’une entente visant à prévenir une tentative ou une hospitalisation s’imposent habituellement si le
risque est élevé.
En général, la dépression et les idées suicidaires se produisent plus fréquemment durant certaines
périodes. Voici les phases les plus critiques, qui peuvent elles-mêmes constituer des déclencheurs
: période précédant et suivant le test de dépistage du VIH, périodes initiales d’adaptation ou
d’ajustement au diagnostic de séropositivité, annonce d’une baisse importante du nombre de T4 ou
d’une augmentation de la charge virale, le départ d’un emploi en raison d’une maladie physique ou
émotionnelle, l’atteinte par une infection opportuniste et les fluctuations de l’état de santé, les
périodes d’hospitalisation, le deuil d’un ami, d’un partenaire ou d’un membre de la famille,
l’expérience du rejet, de l’abandon ou de la discrimination au moment de l’annonce du diagnostic à
la famille, aux amis et à d’autres personnes, et la phase terminale précédant la mort.
Il est possible de traiter l’anxiété tout comme la dépression au moyen de divers traitements (souvent
une forme de psychothérapie combinée à un médicament psychotrope). Les patients parviennent à
faire face à la situation, à se rétablir et à résoudre de façon satisfaisante les problèmes liés aux
troubles de l’humeur. Les intervenants en santé mentale constituent une ressource précieuse dans
la démarche de guérison et dans l’amélioration de la qualité de vie des patients.*****''suite)


Dernière édition par le Dim 9 Oct - 11:18, édité 1 fois
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Pinky-Ja
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MessageSujet: suite sida et depression   sida et depression EmptyDim 9 Oct - 11:15

États anxieux
Dans l’ensemble, la dépression majeure et les troubles liés à l’abus de substances constituent les
problèmes psychiatriques les plus fréquents chez les populations séropositives. Les syndromes
d’anxiété en tant que tels sont plus rares. (Un aperçu des divers troubles anxieux observables et de
leur traitements recommandés [MCCQE, 1997] est fourni dans le présent module). Les symptômes
d’anxiété légère sont très fréquents, normaux et appropriés à l’occasion et sont apparentés à
l’excitation, l’anticipation et l’éveil; ils peuvent même accroître l’énergie et favoriser l’action. Les
clients qui se présentent en thérapie désirent souvent de l’aide pour soulager leur inquiétude
[Anxiété et dépression]
[Aspects psychologiques du VIH/sida]
envahissante, leur agitation, leur fébrilité, leur insomnie, leur irritabilité, leur sentiment d’énervement
ou d’hypervigilance, leurs tensions musculaires, leur difficulté à se concentrer, ou leurs obsessions
à l’égard des nombreuses incertitudes et insécurités liées au fait de vivre avec le VIH (Dew et al.,
1997).
Une évaluation approfondie des symptômes s’impose avant tout traitement. Il faut déterminer les
causes sous-jacentes afin d’ajuster les interventions au diagnostic. Le diagnostic différentiel de
l’anxiété (de légère à grave) chez les clients séropositifs ne diffère pas des autres personnes
confrontées à une maladie chronique et qui menace leur vie et recoupe souvent celui de la
dépression. L’anxiété peut être causée par divers facteurs tels que les troubles médicaux
préexistants, l’abus de drogues ou le sevrage, la médication, les prédispositions personnelles, les
préoccupations somatiques, les inquiétudes et aléas de la vie quotidienne, de même qu’une diversité
de peurs.
Malheureusement, les personnes séropositives sont toutefois confrontées à des sources particulières
d’anxiété, qui diminuent fréquemment leur capacité de faire face à la situation. La discrimination,
l’ostracisme, la peur d’infecter autrui, les inquiétudes face aux résultats des tests sanguins et du
risque de progression de la maladie, la crainte des infections opportunistes et de la détérioration de
leur état de santé, l’incertitude à l’égard du travail et de leur état de santé, des proches, la peur du
sexe, la terreur liée à la démence induite par le sida, de même que l’appréhension de la perte et de
la mort sont autant de facteurs qui sont susceptibles de provoquer de l’anxiété ou de l’accroître.
Les clients ne sont pas tous capables de déterminer facilement ce qui les rend anxieux. Le
thérapeute est souvent en mesure d’aider le client à explorer ou à identifier les sources du problème
et il arrive que la prise de conscience ainsi créée suffise à soulager les symptômes. Prenez le temps
de comprendre les préoccupations de votre client. Faire preuve d’écoute et d’acceptation et rassurer
le client sont souvent les gestes exacts à poser et ces conduites s’avèrent souvent plus efficaces que
bien des protocoles de traitement. D’autres clients ont besoin d’interventions plus pratiques. De
nombreuses stratégies comportementales et cognitives existent (p. ex. Thomason et al., 1996; Taylor,
1995; Green, 1996). L’apprentissage de la relaxation, l’hypnose et la visualisation (p. ex. Reed,
1997), l’interruption des pensées (p. ex. Sensky et Wright, 1994), la désensibilisation systématique,
l’apprentissage des habiletés sociales (p. ex. Thomason, Buchanas et Campos, 1996), la
psychoéducation, l’amélioration des capacités d’adaptation (p. ex. Olav, 1998) et la gestion du stress
(p. ex. Taylor, 1995) peuvent aider à réduire (mais rarement éliminer) l’anxiété.
La médication peut également permettre de soulager l’anxiété. Un psychiatre ou un médecin a le
choix entre diverses possibilités : antidépresseurs tels le Desyrel, un des ISRS, Imipramine ou
Clomipramine, anxiolytiques tels que le Clonazepam, Diazepam, Lorazepam ou d’autres
benzodiazépines, le Buspar et autres neuroleptiques à faible dose (voir Janicak, 1995, pour une revue
de la psychopharmacologie).
[Anxiété et dépression]
[7]
Critères d’un épisode dépressif majeur
A. Au moins cinq des symptômes suivants doivent avoir été présents pendant une même
période d’une durée de deux semaines et avoir représenté un changement par rapport au
fonctionnement antérieur; au moins un des symptômes est soit 1) une humeur dépressive,
soit 2) une perte d’intérêt ou de plaisir.
NB : Ne pas inclure des symptômes qui sont manifestement imputables à une affection
médicale générale, à des idées délirantes ou à des hallucinations non congruentes à l’humeur.
1. Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, presque tous les jours,
signalée par le sujet (p. ex. il se sent triste ou vide) ou observée par les autres (p.
ex. il pleure).
2. Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les
activités, pratiquement toute la journée, presque tous les jours (signalée par le sujet
ou observée par les autres).
3. Perte ou gain de poids significatif en l’absence de régime (p. ex. modification du
poids corporel excédant 5 p. 100 en un mois), ou diminution ou augmentation de
l’appétit, presque tous les jours.
4. Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours.
5. Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours (constaté par les
autres, non limité à un sentiment subjectif de fébrilité ou de ralentissement intérieur).
6. Fatigue ou perte d’énergie presque tous les jours.
7. Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peut être
délirante) presque tous les jours (pas seulement se faire grief ou se sentir coupable
d’être malade).
8. Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision presque tous les
jours (signalée par le sujet ou observée par les autres).
9. Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires
récurrentes sans plan précis ou tentative de suicide ou plan précis pour se suicider.
B. Les symptômes ne répondent pas aux critères d’épisode mixte.
C. Les symptômes induisent une souffrance cliniquement significative ou une altération du
fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
D. Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques directs d’une substance
(p. ex. une substance donnant lieu à abus, un médicament) ou d’une affection médicale
générale.
Les symptômes ne sont pas mieux expliqués par un deuil, c.-à-d. après la mort d’un être cher, les
symptômes persistent pendant plus de deux mois ou s’accompagnent d’une altération marquée du
[Anxiété et dépression]
[13]
fonctionnement, de préoccupations morbides de dévalorisation, d’idées suicidaires, de symptômes
psychotiques ou d’un ralentissement psychomoteur.
[Anxiété et dépression]
[Aspects psychologiques du VIH/sida]
_______________________________________________________
La dépression et la séropositivité
La plupart des conseillers qui traitent des
personnes séropositives (p. ex. Kalichman,
1996; O’Connor, 1997; Winiarski, 1997)
estiment que les aspects émotionnels/
affectifs et cognitifs (p. ex. tristesse, pleurs,
absence de plaisir ou d’intérêt, idées
négatives, idées ou plans suicidaires) sont les
plus importants à prendre en considération
dans l’évaluation de la dépression chez les
personnes séropositives. De nombreux
symptômes neurovégétatifs (p. ex. insomnie,
perte de poids, diminution de l’appétit, de
l’énergie et de la libido) peuvent être associés
tant à la dépression qu’à la séropositivité.
_______________________________________________________
(suite )
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MessageSujet: suite sida et depression   sida et depression EmptyDim 9 Oct - 11:16

[Anxiété et dépression]
[15]
Points à discuter à propos du suicide
Envisagez-vous le suicide?
1. Pensez-vous fréquemment à vous suicider?
2. Qu’est-ce qui a changé pour que vous n’envisagiez plus le suicide comme
solution?
A. Pensez-vous à comment vous allez vous y prendre pour mettre fin à vos
jours? Avez-vous établi un plan?
3. Avez-vous les moyens de réaliser votre plan? (armes à feu, pilules, etc.)
(Informez-vous de la létalité (p. ex. nombre suffisant de pilules) et de
l’accessibilité (p. ex. arme à la maison).
4. Avez-vous déjà fait des tentatives de suicide? (Décrivez-les)
- Moyen utilisé?
- Nombre de fois?
- Avez-vous été hospitalisé? Admis à l’urgence?
5. Un membre de votre famille a-t-il déjà fait une tentative de suicide ou s’est-il
suicidé? De qui s’agit-il? Combien de tentatives a-t-il fait?
6. Quelqu’un de votre entourage est-il au courant de vos pensées ou de vos plans
suicidaires? (Si oui, de qui s’agit-il?)
7. Existe-t-il des raisons qui pourraient vous empêcher de mettre votre plan de
suicide à exécution?
Si le risque est évident, appliquez un plan de prévention du suicide, y compris la
signature d’une entente écrite À NE PAS SE SUICIDER. Des inventaires
permettant d’évaluer le risque suicidaire sont offerts sur le marché.
[Anxiété et dépression]
[Aspects psychologiques du VIH/sida]
TROUBLE PANIQUE
(Adapté des 1997 MCCQE Review Notes)
Épidémiologie
Apparition : fin de la vingtaine en moyenne, antécédents familiaux.
Diagnostic
A. Présence d’attaques de panique récurrentes et inattendues, suivies de la crainte persistante
pendant au moins un mois d’avoir une autre attaque de panique, de préoccupations quant
aux implications possibles de l’attaque de panique (p. ex., perdre le contrôle, avoir une crise
cardiaque), ou d’un changement significatif de comportement en relation avec les attaques.
B. attaque de panique – une période de peur intense de durée déterminée, soudaine et
accompagnée d’au moins quatre des symptômes suivants qui augmentent dans les
10 minutes suivant l’apparition du premier symptôme:
. palpitations
. transpiration
. tremblements
. souffle court ou sensation d’oppression
. sensation d’étouffer
. douleur ou malaise thoracique
. nausée ou inconfort abdominal
. étourdissement, fébrilité ou évanouissement
. sentiment d’irréalité ou dépersonnalisation
. peur de perdre le contrôle ou de devenir fou
. peur de mourir
. engourdissements
. frissons ou bouffées de chaleur
. Les symptômes sont inattendus, sans déclencheur apparent.
. Éliminer d’autres causes : drogues (amphétamine, caféine, alcool) ou état médical
(hyperthyroïdie, prolapsus de la valve mitrale, hypoglycémie, phéochromocytome).
. Évolution clinique : chronique, mais épisodique.
. Complications : agoraphobie (chez 33 à 50 p. 100 des patients), trouble dépressif majeur.
Traitement
. Psychothérapie de soutien, thérapie cognitive-comportementale, tranquillisants légers
(clonazepam, alprazolam), antidépresseurs (imipramine), ISRS.
. Pronostic : de 6 à 10 ans après le traitement : 30 p. 100 sont guéris, de 40 à 50 p. 100 vont
mieux, de 20 à 30 p. 100 sont stables ou vont moins bien.
[Anxiété et dépression]
[17]
TROUBLE PANIQUE AVEC AGORAPHOBIE
Diagnostic : répond aux critères du trouble panique
. Agoraphobie
S Crainte de se retrouver dans des endroits ou des situations d’où il pourrait être difficile ou
gênant de s’échapper et dans lesquels on pourrait ne pas trouver du secours en cas de
panique inattendue.
S Les craintes incluent souvent diverses situations comme le fait de se trouver seul au
domicile, d’être dans une foule ou dans une file d’attente, ou encore dans un autobus.
S Les situations sont soit évitées, soit subies avec une souffrance intense ou bien avec la
crainte d’avoir une attaque de panique ou des symptômes à type panique ou bien
nécessitant la présence d’un compagnon.
. Traitement : comme pour le trouble panique.
ANXIÉTÉ GÉNÉRALISÉE (incluant le trouble de l’hyperanxiété de
l’enfant)
Épidémiologie
. Apparition : plus courant au début de la vie adulte.
. Ratio homme:femme – 1:1
. Nota : 5 p. 100 de la population en général souffre de symptômes d’anxiété (soit aiguë, soit
chronique); ratio femme:homme = 2:1.
Diagnostic
. Anxiété et inquiétude exagérées survenant la plupart du temps pendant au moins 6 mois à
propos de divers événements et activités.
. Difficulté à contrôler l’inquiétude.
. Au moins trois des six symptômes suivants :
S agitation, tension ou nervosité
S fatigabilité
S difficulté à se concentrer ou trous de mémoire
S irritabilité
S tension musculaire
S perturbation du sommeil.
Traitement
S psychothérapie
S thérapie de relaxation
S thérapie cognitive et comportementale
S anxiolytiques : benzodiazépines (alprazolam), buspirone.
[Anxiété et dépression]
[Aspects psychologiques du VIH/sida]
Pronostic : l’amélioration avec l’âge chez les adultes anxieux de façon chronique dépend du
fonctionnement de la personnalité pré-morbide, de la stabilité des relations, du travail et de
l’importance du stress environnemental.
TROUBLES PHOBIQUES
Phobie spécifique : peur marquée et persistante à caractère irraisonné ou bien excessive
d’objets ou de situations objectivement visibles ou circonscrites; l’exposition au stimulus
phobigène provoque une réponse anxieuse immédiate.
S le diagnostic est approprié uniquement si la phobie interfère avec les habitudes quotidiennes
du sujet ou son fonctionnement ou encore s’il souffre de façon marquée;
S types : animal, environnement naturel (hauteurs, orages), sang, injection, accident,
situationnel (prendre l’avion), ou autre (bruits forts, clowns).
Phobie sociale : peur marquée et persistante des situations sociales ou de performance dans
lesquelles un sentiment de gêne peut survenir (p. ex. parler en public, utiliser une toilette publique,
rougir en public).
S chez les sujets de moins de 18 ans, les symptômes doivent avoir persisté durant au mois
6 mois (l’anxiété sociale transitoire est courante).
Complications : abus de substance, dépression.
Traitement :
S thérapie cognitive et comportementale (désensibilisation systématique, *flooding+);
S apprentissage des habiletés sociales;
S antidépresseurs (imipramine, phénelzine);
S béta-bloquants pour l’anxiété de performance.
Pronostic : évolution chronique.
TROUBLE OBSESSIONNEL-COMPULSIF (TOC)
Diagnostic : existence soit d’obsessions, soit de compulsions.
Obsessions :
S pensées, impulsions ou représentations récurrentes et persistantes qui, à certains moments
de l’affection, sont ressenties comme intrusives et inappropriées et qui entraînent une
anxiété et une détresse importantes;
S les obsessions ne sont pas simplement des préoccupations excessives concernant les
problèmes de la vie réelle;
[Anxiété et dépression]
[19]
S des efforts sont faits pour ignorer, réprimer ou pour neutraliser ces obsessions par d’autres
pensées ou actions;
S le patient reconnaît que ces obsessions proviennent de sa propre activité mentale et ne sont
pas des pensées imposées de l’extérieur.
Compulsions :
S tendance à accomplir des comportements répétitifs (lavage des mains, ordonner, vérifier) ou
actes mentaux (prier, compter, répéter des mots) en réponse à une obsession ou selon
certaines règles appliquées de manière inflexible;
S ces comportements ou actes sont destinés à diminuer le sentiment de détresse, à empêcher
un événement ou une situation redoutés, même s’il n’existe pas de relation réaliste entre la
compulsion et l’effet recherché.
. Le sujet reconnaît que les obsessions ou les compulsions sont excessives ou irraisonnées.
. Les obsessions ou compulsions sont à l’origine de sentiments marqués de détresse, d’une
perte de temps considérable (plus d’une heure par jour) ou interfèrent avec les activités
habituelles du sujet.
. Vérifier que le thème des obsessions ou des compulsions n’est pas limité à d’autres
troubles de l’Axe I, ou ne résulte pas des effets physiologiques directs d’une substance ni
d’une affection médicale générale.
Traitement : thérapie comportementale (désensibilisation systématique, *flooding+); la
clomipramine et les ISRS sont très efficaces.
Pronostic : difficile à traiter et évolution chronique.
ÉTAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE
Diagnostic : le sujet a été exposé à un événement pouvant entraîner la mort ou une blessure
grave ou encore constituer une menace pour sa propre intégrité physique ou celle d’autrui
. La réaction du sujet s’est traduite par une peur intense, un sentiment d’impuissance ou
d’horreur.
. L’événement traumatique est constamment revécu, de l’une (ou de plusieurs) des façons
suivantes :
S souvenirs répétitifs et envahissants de l’événement (comprenant des images, des
pensées ou des perceptions);
S rêves répétitifs provoquant un sentiment de détresse;
S impression ou agissements soudains * comme si + l’événement traumatique allait se
reproduire (flashback);
S détresse psychique lors de l’exposition à des indices ressemblant à un aspect de
l’événement;
[Anxiété et dépression]
[Aspects psychologiques du VIH/sida]
S réactivité physiologique lors de l’exposition à des indices internes et externes pouvant
évoquer ou ressembler à un aspect de l’événement traumatique en cause.
. Les stimulus associés au traumatisme sont évités de manière persistante et il y a
émoussement de la réactivité générale.
. Symptômes persistants traduisant un activation neurovégétative (insomnie, irritabilité,
difficulté à se concentrer, hypervigilance, réactions de sursaut exagérées).
. Symptômes présents pendant plus d’un mois.
Complications : abus de substances, difficultés relationnelles.
Traitement :
S Psychothérapie
S Thérapie cognitive-comportementale (désensibilisation systématique, techniques de
relaxation, interruption des pensées)
S Antidépresseurs
S Béta-bloquants pour les symptômes du système nerveux autonome
S Benzodiazépines.
TROUBLE DE L’ADAPTATION
Diagnostic : réaction à un ou plusieurs facteurs de stress psychosocial au cours des trois mois
suivant l’exposition au facteur de stress
. Altération du fonctionnement professionnel (scolaire), des activités sociales ou des relations
OU souffrance marquée, plus importante que celle attendue compte tenu de la nature du
facteur de stress.
. Évolution : par définition, ce trouble ne dure pas plus de six mois.
. Traitement : temps, psychothérapie de soutien, groupes d’entraide, prise de benzodiazépines
à court terme.
TROUBLES ANXIEUX DUS À UNE AFFECTION MÉDICALE
GÉNÉRALE
Diagnostic : Les symptômes peuvent comprendre des symptômes d’anxiété généralisée, des
attaques de panique, ou des obsessions et des compulsions
Diagnostic différentiel
. Maladie endocrine : hyper or hypothyroïdie, phéochromocytome, hypoglycémie,
hypersurrénalisme.
. Effets cardio-vasculaires : insuffisance cardiaque globale, embolie pulmonaire, arythmie,
prolapsus de la valve mitrale.
[Anxiété et dépression]
[21]
. Maladie respiratoire : BCPO, pneumonie, hyperventilation.
. Maladie métabolique : carence en vitamine B12, porphyrie.
. Maladie neurologique : néoplasme, ataxie vestibulaire, encéphalite.
. Se distingue du trouble anxieux induit par une substance : substance donnant lieu à un abus
(caféine, amphétamine), médicament (sevrage de benzodiazépine), substance toxique.
[Anxiété et dépression]
[Aspects psychologiques du VIH/sida]
______________________________________________
L’anxiété et la séropositivité
Les clients ne sont pas tous capables
d’identifier facilement ce qui les rend
anxieux. Le thérapeute peut souvent aider le
client à explorer ou à déceler les causes de
son anxiété, et il arrive que la prise de
conscience ainsi générée suffise à
soulager le client. Prenez le temps de
comprendre ce qui préoccupe votre client.
Faites preuve d’écoute et d’acceptation, et
rassurez le client : c’est exactement ce dont
il a besoin.
______________________________________________

voilà desolée ct un peu long
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MessageSujet: Re: sida et depression   sida et depression EmptyDim 9 Oct - 11:21

merci jane pour ce petit article
gros bisous a toi
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MessageSujet: Re: sida et depression   sida et depression Empty

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